Depuis 2012, le sys­tème Sen­s­Flo­or est uti­li­sé avec suc­cès dans 70 cham­bres pour la détec­tion et la pré­ven­ti­on des chutes.

Les pati­ents à ris­que de tom­ber ou souf­frant de démence impo­sent de lour­des exi­gen­ces à leurs soignants, en fon­c­tion du degré de leur mala­die. Out­re les soins infir­miers et aut­res ser­vices quo­ti­di­ens, la super­vi­si­on des pati­ents est sou­vent ren­due plus dif­fi­ci­le, par exemp­le lorsqu’une for­te envie de bouger appa­raît, accom­pa­gnée d’un ris­que de chu­te ou de bles­su­re. C’est pour­quoi l’exploitant d’une nou­vel­le mai­son de repos à Pfaf­fen­hof­fen (France) a accor­dé une prio­ri­té par­ti­cu­liè­re à la détec­tion et à la pré­ven­ti­on effi­caces des chu­tes. La rési­dence appar­tient à la Fédé­ra­ti­on Hos­pi­ta­liè­re de France. L’objectif n’était pas seu­le­ment de sou­la­ger le per­son­nel soignant, mais en même temps d’offrir aux rési­dents la plus gran­de sécu­ri­té et la plus gran­de liber­té possible.

Pour l’installation à Pfaf­fen­hof­fen, les 70 cham­bres, sal­les de bains com­pri­ses, sont tou­tes équi­pées de Sen­s­Flo­or. Afin de pré­ve­nir les chu­tes, le sol con­nec­té déclen­che l’allumage d’une lumiè­re d’orientation dès que le pied s’approche du sol et signa­le tou­te chu­te détec­tée par le biais du sys­tème d’appel infir­mier. L’établissement se par­ta­ge en deux par­ties : une sta­ti­on pour les pati­ents att­eints de la mala­die d’Alzheimer et l’autre pour les pati­ents non att­eints de démence. Au cours des 4 pre­miers mois qui ont sui­vi l’emménagement des rési­dents, 6 chu­tes ont pu être détec­tées dans la sta­ti­on Alz­hei­mer (seu­le­ment à moi­tié occu­p­ée) et signa­lées au per­son­nel par le sys­tème d’appel infir­mier. Au cours de cet­te péri­ode, dans la sta­ti­on con­s­acrée aux pati­ents non att­eints de démence (pres­que entiè­re­ment au com­plet), 22 chu­tes ont été signa­lées par le sys­tème Sen­s­Flo­or. Selon la direc­tion du ser­vice infir­mier, sans l’alarme déclen­chée par le Sen­s­Flo­or, l’une des chu­tes aurait pu être fata­le. En effet, la pati­en­te n’aurait très pro­ba­blem­ent pas été trou­vée et soi­g­née à temps en rai­son de sa posi­ti­on cachée der­riè­re le lit.